BIJOUX
INSPIRATION
A PROPOS
La turquoise, pierre précieuse aux nuances de bleu-vert, tire son nom du français "pierre turque", datant du XVIe siècle. Son histoire est étroitement liée aux croisades, période où elle a gagné en popularité en Europe.
La turquoise, par sa rareté et sa qualité, est une pierre précieuse très prisée depuis des siècles pour sa couleur unique. Son attrait est tel qu’elle est devenue extrêmement populaire sur le marché, ce qui a malheureusement entraîné l’introduction de nombreuses imitations, parfois très difficiles à distinguer des originaux, même pour les experts.
La turquoise est une pierre précieuse d’origine minérale, opaquement composée de phosphate hydraté de cuivre et d’aluminium, qui lui confère sa couleur bleue caractéristique. Cependant, il est important de noter que la présence d’impuretés de fer peut parfois altérer sa couleur, lui donnant une teinte verte.
L’imitation de la turquoise est un phénomène qui s’est intensifié avec l’épuisement des mines. Depuis l’époque égyptienne, des techniques telles que la faïence ont été utilisées pour produire des imitations. Aujourd’hui, des procédés modernes comme la porcelaine et le plastique (pressé, collé et teinté) sont couramment employés. Des exemples notables incluent la turquoise viennoise, obtenue par la compression de phosphate d’aluminium, et la turquoise néolithique, un mélange de bayerite et de phosphate de cuivre.
Ces produits restent relativement identifiables que ce soit physiquement ou chimiquement, mais 1972, Pierre Gilson a présenté une turquoise synthétique difficilement reconnaissable, sauf par sa composition chimique. Elle imite parfaitement les couleurs et les veines de la turquoise Nevada naturelle.
L’imitation la plus répandue est la pierre de howlite, qui ressemble beaucoup à la turquoise mais est teintée. D’autres minéraux comme la calcédoine, le jaspe, le marbre, la variscite et la faustite sont également utilisés, mais ils sont moins proches de la réalité.
La turquoise a joué un rôle significatif dans de nombreuses cultures antiques. Elle a été vénérée par les gouverneurs égyptiens, les Aztèques et d’autres civilisations précolombiennes, ainsi que par les Perses, les Mésopotamiens, les Indiens et les Chinois.
L’exploitation de la turquoise en Iran remonte à plus de 2000 ans. Autrefois appelée "Pirouzeh", ce qui signifie "victoire" en persan, elle fut rebaptisée "Firouzeh" après la conquête arabe. Ce gisement renferme des pierres d’un bleu profond, mais qui peuvent virer au vert une fois chauffées.
Dans l’Empire Perse, la turquoise était considérée comme un talisman protecteur contre la mort naturelle lorsqu’elle était portée autour du cou ou en bracelet. La croyance en son pouvoir était si forte que son changement de couleur était interprété comme un présage annonçant un grand malheur.
Les palais iraniens sont souvent ornés de turquoise, symbolisant ainsi le ciel sur terre, une représentation emblématique de la beauté et de la puissance divines.
Depuis la première dynastie des pharaons, les Égyptiens exploitaient les mines de la péninsule du Sinaï pour extraire la turquoise, qui se caractérise par ses tons verts. Cette pierre précieuse était très prisée et utilisée dans de nombreux objets, en particulier ceux appartenant à la noblesse. L’exemple le plus célèbre est sans doute le masque funéraire de Toutankhamon, incrusté de turquoise.
La turquoise était associée à Hathor, la déesse égyptienne de l’amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie. Son utilisation dans les objets religieux et funéraires témoigne de son importance dans la culture égyptienne ancienne.
La turquoise était également utilisée pour orner les bijoux et les amulettes, car on croyait qu’elle avait des pouvoirs protecteurs et apportait la chance à ceux qui la portaient.
C’est par la Turquie que ces pierres revenaient sur l’Europe.
Elle était particulièrement importante pour les cavaliers turcs qui pensaient qu’elle protégeait leur cheval des chutes. La turquoise était également utilisée comme talisman pour protéger les voyageurs des dangers de la route.
Le romain Pline l’Ancien la nommait Callais. Cette appellation est une référence à la ville de Callaïs, située en Asie Mineure, qui était réputée pour ses mines de turquoise.
La turquoise serait l’une des pierres du pectoral d’Aaron décrit dans la Bible (Exode 28) en fonction des interprétations qui en sont faites. Dans la tradition juive, chaque pierre précieuse du pectoral d’Aaron représente une des douze tribus d’Israël. La turquoise, associée à la tribu de Zabulon, symboliserait la mer et le ciel, rappelant ainsi la protection divine et la guidance spirituelle.
Sur le continent américain, les Aztèques la nommaient Teoxihuitl. Elle fut utilisée dans la réalisation de nombreux objets, notamment cérémoniaux, sous forme de mosaïques mêlant turquoise, or, quartz, malachite, jade, corail… On retrouve des objets tels que des masques (dont certains utilisent un crâne humain comme base), des couteaux, des boucliers…
Aux États-Unis, on suppose que la réalisation de bijoux, notamment des amulettes, en turquoise fut la principale activité et moyen de développement des Indiens Pueblos, en particulier des Anasazi. Les activités actuellement reconnues des autres tribus, dont les Navajos, ne dateraient que de 1880 par l’influence européenne.
Les Apaches et les Navajos reliaient la pierre à Estsanatlehi, la déesse du changement ou "femme turquoise". Elle était la déesse des saisons.
Les Apaches considéraient que si une turquoise était attachée à l’arc ou au fusil d’un guerrier ou d’un chasseur, celui-ci ne raterait jamais sa cible.
Pour les Indiens Sioux Lakotas, elle est associée à Whope, la déesse de la paix. La turquoise était souvent utilisée dans les rituels de guérison et de purification, car on pensait qu’elle avait des propriétés curatives et apaisantes.
Apparemment, elle fut inconnue en Inde avant la période Moghol et au Japon avant le XVIIIème siècle. Cependant, une fois introduite, elle a rapidement gagné en popularité dans ces régions. En Inde, elle est devenue un symbole de richesse et de statut, souvent utilisée dans les bijoux et les ornements royaux. Au Japon, elle est devenue un élément clé de l’art et de la culture, utilisée dans la fabrication de kimonos, de bijoux et d’objets d’art.
En Europe, la turquoise devient surtout à la mode dans les années 1800 suite aux campagnes de fouilles archéologiques en Egypte et notamment la découverte de la tombe de Toutankhamon. Il surgit alors un style néo-égyptien dans l’architecture, les bijoux et autres objets qui la mettent sur le devant de la scène.
Gisements : Tanzanie, Etats-Unis, Iran, Israël, Turquie, Mexique et Chine.
La turquoise est réputée pour ses propriétés curatives et bénéfiques pour la santé.
⚠ Veuillez noter que toutes les propriétés curatives présentées pour les pierres sont recueillies auprès de diverses sources. Cette information est fournie à titre de service et ne vise pas à traiter des conditions médicales. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour des problèmes médicaux graves et de ne pas utiliser les pierres précieuses comme seul traitement.