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Les propriétés du rubis

rubis, histoire et vertus
Boucles d’oreilles "Suzani" avec rubis

Le rubis est une pierre précieuse appartenant à la famille du corindon, tout comme les saphirs. Ce qui le distingue des autres saphirs, c’est sa couleur rouge intense, due à la présence d’oxyde de chrome. Cette teinte vibrante lui confère une aura de passion et de puissance. En résumé, le rubis est un saphir rouge, bien qu’il soit classé à part en raison de sa teinte spécifique.

 

Vertus du saphir

 

Le rubis, tout comme les autres corindons, est composé d’oxyde d’aluminium (Al₂O₃). Ce qui le rend unique, c’est l’inclusion d’atomes de chrome en remplacement partiel des ions aluminium dans la structure cristalline. C’est cette substitution qui est responsable de sa couleur rouge éclatante. En fonction de la concentration en chrome et d’éventuelles traces d’autres éléments comme le fer ou le titane, la couleur du rubis peut varier du rouge rosé au rouge profond.

D’un point de vue physique, le rubis présente une dureté de 9 sur l’échelle de Mohs, ce qui en fait le deuxième minéral le plus dur après le diamant. Il est donc particulièrement résistant aux rayures et bien adapté à la joaillerie. Son éclat est vitreux à adamantin et il peut être transparent à légèrement translucide. Le rubis est également insoluble dans les acides, ce qui témoigne de sa grande stabilité chimique.

Le rubis se forme principalement dans des contextes géologiques spécifiques. On le trouve généralement dans des roches métamorphiques riches en aluminium, comme les marbres dolomitiques, où il résulte du métamorphisme régional ou de contact. Il peut également être présent dans des roches magmatiques comme les pegmatites alumineuses.

Les principaux gisements de rubis se situent en Birmanie (Myanmar), en Thaïlande, au Sri Lanka, au Vietnam, au Mozambique, à Madagascar et en Afghanistan. Le rubis birmane, notamment celui de la vallée de Mogok, est particulièrement réputé pour sa teinte "sang de pigeon", un rouge intense avec une subtile nuance de bleu qui lui confère une rare beauté.

Le rubis est une pierre dichroïque, ce qui signifie qu’il peut présenter deux teintes différentes selon l’angle sous lequel il est observé : rouge vif et rouge orangé. Ce phénomène est dû à la manière dont la pierre absorbe et réfléchit la lumière.

L’un des aspects les plus fascinants du rubis est sa fluorescence intense sous lumière ultraviolette. La présence de chrome dans sa structure cristalline lui permet d’émettre une lueur rouge brillante sous UV, ce qui accentue encore sa couleur en lumière naturelle. Cette propriété contribue à la renommée des rubis de Birmanie, qui montrent une fluorescence particulièrement marquée.

La valeur d’un rubis est déterminée par plusieurs critères :

  • Couleur : La couleur la plus prisée est le rouge intense, parfois qualifié de "sang de pigeon". Les rubis trop clairs peuvent être confondus avec des saphirs roses, tandis que ceux contenant trop de fer peuvent afficher une teinte brunâtre.
  • Pureté : Les rubis totalement exempts d’inclusions sont extrêmement rares. Les inclusions les plus courantes sont des cristaux d’autres minéraux, des fines fissures naturelles ou des soies de rutile, qui peuvent donner un effet soyeux à la pierre.
  • Taille et proportions : Une coupe bien réalisée maximise la brillance et la profondeur de la couleur du rubis. Les formes ovales et coussin sont les plus courantes.
  • Poids en carats : Plus un rubis est gros, plus il est rare et précieux. Cependant, une belle couleur et une bonne pureté peuvent compenser une taille plus modeste.

Le nom "rubis" dérive du latin "ruber", signifiant "rouge", et a été attribué à cette pierre précieuse dès le XIIIe siècle. Cette appellation reflète parfaitement la couleur vibrante et captivante qui caractérise le rubis, une pierre qui a toujours fasciné et inspiré l’humanité.

Avant le XIXe siècle, le rubis était souvent regroupé sous des appellations plus générales désignant diverses pierres rouges. Le terme "escarboucle", utilisé au Moyen Âge, pouvait désigner aussi bien le rubis que le grenat ou le spinelle. Cette confusion était due au manque de connaissances en gemmologie et à la similarité de certaines gemmes en apparence.

Parmi les pierres ayant été confondues avec le rubis, on trouve :

  • Le spinelle rouge, parfois appelé "rubis balais".
  • La tourmaline rouge, désignée sous le nom de "rubis de Sibérie".
  • Le grenat pyrope et le grenat almandin, qui présentent des teintes rouges profondes.
  • La fluorite et la topaze rose orangé, bien que leur dureté et leur éclat diffèrent de ceux du rubis.

Avec le développement de la gemmologie et des techniques d’analyse modernes (spectroscopie, indices de réfraction, tests de dureté), il est aujourd’hui possible d’identifier précisément un rubis et de le distinguer de ses imitations.

Le rubis demeure l’une des pierres précieuses les plus appréciées et recherchées au monde, aussi bien pour sa beauté que pour sa symbolique forte associée à la passion, à la puissance et à la protection.

rubis, histoire et vertus
Boucles d’oreilles "Ophrys" avec rubis

Le rubis de synthèse

Les pierres synthétiques sont des gemmes créées artificiellement par l’homme, utilisant des méthodes scientifiques sophistiquées. Ces procédés visent à reproduire les conditions naturelles de formation des pierres précieuses dans un environnement contrôlé en laboratoire. Le but est de produire des pierres qui présentent les mêmes caractéristiques chimiques, optiques et physiques que leurs homologues naturels.

Il est important de noter que les pierres synthétiques ne sont pas des imitations. Elles sont fabriquées pour ressembler le plus possible aux pierres naturelles, mais elles sont créées de manière artificielle. Par conséquent, il est obligatoire de mentionner qu’il s’agit d’une pierre synthétique lors de sa commercialisation.

Le premier rubis synthétique a été réalisé par le chimiste français Edmond Frémy en 1877, utilisant la méthode des sels fondus. Cette technique implique la fusion de sels d’oxyde d’aluminium avec des traces de chrome dans un four à haute température, ce qui permet de produire des cristaux de rubis artificiels.

En 1902, le fils adoptif d’Edmond Frémy, Auguste Verneuil, a perfectionné cette méthode en développant la technique de la fusion de poudre d’oxyde d’aluminium avec un colorant rouge. Cette méthode, connue sous le nom de "méthode Verneuil", a permis de produire des rubis synthétiques de haute qualité à grande échelle. Ce procédé, rapide et peu coûteux, a marqué le début de la production industrielle de rubis de synthèse.

Il existe aujourd’hui une variété de méthodes sophistiquées pour produire des rubis synthétiques de haute qualité. Parmi les plus connues, on peut citer :

  • La méthode Verneuil, toujours utilisée aujourd’hui pour la production massive de rubis synthétiques.
  • La méthode Czochralski, qui consiste à tirer un cristal unique à partir d’un bain fondu.
  • La méthode hydrothermale, qui recrée des conditions de croissance similaires à celles du rubis naturel dans des autoclaves sous haute pression et température.
  • La méthode Kashan est basée sur la croissance en solution à partir de sels de rubis.
  • La méthode flux (ou croissance par flux fondus), utilisée pour obtenir des rubis présentant des inclusions proches des rubis naturels.
  • La méthode Ramaura utilise la technique de la fusion en solution, qui permet d’obtenir des rubis synthétiques avec des caractéristiques optiques très proches des rubis naturels.

Ces différentes méthodes offrent aux fabricants de bijoux et aux chercheurs en gemmologie une gamme de rubis synthétiques de qualité, adaptés à diverses applications. Certains rubis synthétiques sont même cultivés avec des inclusions spécifiques pour imiter encore plus fidèlement les pierres naturelles.

Il est souvent relativement facile de distinguer un rubis naturel d’un rubis synthétique en utilisant une simple loupe. Les rubis naturels ont généralement des imperfections, appelées inclusions, qui sont des marques ou des impuretés à l’intérieur de la pierre. Ces inclusions sont en fait un signe de l’authenticité du rubis, car elles sont le résultat de processus naturels de formation de la pierre. Elles peuvent également contribuer à la beauté et à l’éclat du rubis, en créant des reflets et des jeux de lumière uniques.

En revanche, les rubis synthétiques, qui sont créés en laboratoire, sont souvent presque parfaits, sans inclusions visibles. Cela est dû au processus de fabrication contrôlé, qui permet d’éliminer les inclusions et de produire des pierres d’une grande pureté. Toutefois, certains rubis synthétiques présentent des structures de croissance distinctives, telles que des lignes courbes visibles sous grossissement, qui les différencient des rubis naturels.

Mines : Cambodge, Etats-Unis, Madagascar, Mozambique, Myanmar, Sri Lanka, Tanzanie, Thaïlande, Vietnam.

Histoire, légendes et croyances sur le rubis

En raison de la confusion historique entre le rubis et d’autres pierres précieuses rouges, il est souvent difficile de retracer précisément l’histoire de cette gemme fascinante. Les anciennes civilisations, telles que les Égyptiens, les Grecs et les Romains, utilisaient des termes généraux pour décrire les pierres rouges, ce qui rend difficile la distinction entre le rubis et d’autres pierres précieuses rouges, telles que le spinelle, le grenat et la tourmaline.

Propriétés, histoire et vertus du rubis
Pendentif "Kasmiri" avec rubis

En Inde, le rubis est particulièrement apprécié et reconnu pour ses qualités exceptionnelles. Il est souvent désigné par le nom sanskrit ratnaraj, qui signifie "roi des pierres précieuses", ou ratnanayaka, qui signifie "chef des pierres précieuses". Ces noms illustrent la haute estime dans laquelle le rubis est tenu dans la culture indienne, où il est considéré comme une pierre précieuse de grande valeur et de grande puissance.
Les souverains indiens et les membres de la haute caste croyaient que posséder un rubis assurait un statut élevé et une influence durable. Il était également dit que le rubis permettait à son porteur de vivre en harmonie avec ses ennemis, et certains rois le portaient en talisman pour éviter les conflits et favoriser la loyauté de leurs sujets.
Dans les rituels hindous, les rubis étaient souvent offerts aux divinités dans les temples pour s’attirer leur faveur. Un rubis de qualité était même considéré comme un moyen d’accéder à une réincarnation plus élevée dans la hiérarchie spirituelle.
La couleur rouge profonde du rubis est souvent interprétée comme le reflet d’un feu intérieur inextinguible, symbolisant la passion, la vitalité et la force. Cette teinte enflammée lui conférait une signification sacrée, associée au sang et à la vie elle-même.

En Birmanie, région historiquement réputée pour ses gisements de rubis d’exception, notamment ceux de Mogok, les guerriers étaient réputés porter des rubis censés leur conférer une invincibilité lors des combats. Selon la croyance populaire, pour que le rubis exerce son pouvoir protecteur, il ne suffisait pas seulement de le porter en bijou : il devait être inséré sous la peau du combattant. Certains récits suggèrent même que les guerriers incrustaient le rubis directement dans leur chair, croyant que cette pratique leur garantissait une protection absolue contre les blessures, voire qu’ils deviendraient invulnérables aux lames et aux flèches ennemies. Cette coutume illustre la vénération accordée au rubis dans la culture birmane, où il était bien plus qu’une simple pierre précieuse, mais un véritable talisman de pouvoir et de survie.
Les rois birmans, conscients de la rareté et de la valeur inestimable du rubis, contrôlaient strictement l’extraction des pierres, et les plus beaux spécimens étaient souvent réservés à la royauté. Les rubis étaient aussi offerts en hommage aux divinités, dans l’espoir de recevoir leur protection et leur bénédiction.
Dans de nombreuses cultures à travers le monde, la couleur rouge intense du rubis était associée au sang, symbole de courage et de bravoure. Ainsi, le fait de porter un rubis était perçu comme une manifestation physique de la force intérieure et de la détermination du guerrier, renforçant ainsi sa confiance en lui lors des batailles. Ce lien entre le rubis et le sang expliquait également pourquoi il était utilisé comme amulette protectrice contre les blessures et les maladies.

Les hindous considéraient également le rubis comme une pierre de protection, de prestige et de karma. Selon leurs croyances, quiconque offrait un rubis en hommage au dieu Krishna se voyait récompensé dans sa prochaine vie par une position sociale élevée, parfois même celle d’empereur. Cette croyance souligne la valeur spirituelle et matérielle du rubis, qui était perçu comme un moyen d’accéder à un statut supérieur dans le cycle des réincarnations. Plus le rubis était d’une teinte rouge intense et pure, plus il était estimé et susceptible d’apporter des bénédictions.
Dans les textes sacrés hindous, et notamment dans le Mani Mala, un recueil traitant des gemmes et de leur symbolique, le rubis est décrit comme un élément essentiel de l'arbre divin Kalpavriksha. Cet arbre sacré, exauçant tous les souhaits, est représenté avec des fruits faits de pierres précieuses, dont les rubis symbolisent la puissance solaire, l’énergie vitale et la royauté. Cette image illustre l’association du rubis avec le divin et l’abondance, renforçant son rôle dans les rituels religieux où il était utilisé comme offrande aux dieux.
Le rubis est également lié à plusieurs divinités hindoues. Il est associé à Kartikeya, le dieu de la guerre et fils de Shiva, qui symbolise la force et la victoire, ainsi qu’à Lakshmi, la déesse de la richesse et de la prospérité, qui accorde bonheur et opulence à ses fidèles. Cette double association souligne la dualité du rubis : à la fois protecteur et porteur de succès, aussi bien sur le champ de bataille que dans les affaires et la vie spirituelle.
Les hindous croyaient aussi que le rubis dégageait une chaleur intense, à tel point qu’il pouvait faire bouillir un liquide dans lequel il était plongé. Cette croyance témoigne de l’énergie vibrante attribuée au rubis, considéré comme une pierre vivante et imprégnée d’un feu intérieur inextinguible. Il était ainsi perçu comme une source de force, capable de transmettre son énergie à celui qui le portait, renforçant ainsi sa vitalité, son charisme et son pouvoir d’action. Certains textes suggèrent également que le rubis pouvait éclairer l’obscurité, une allégorie de sa capacité à guider l’âme vers la lumière et la connaissance spirituelle.

Les rubis ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de la Chine ancienne, où ils étaient perçus non seulement comme des pierres précieuses sacrées, mais aussi comme des talismans de protection, de prospérité et de longévité. Leur couleur rouge éclatante évoquait le feu, la vitalité et la force, des qualités hautement estimées dans la philosophie chinoise.
Les guerriers chinois ornaient souvent leurs épées et poignards de rubis, croyant que ces pierres leur conféreraient une protection mystique contre les blessures et les esprits malveillants. Certains récits mentionnent que les généraux et stratèges de la dynastie Tang (618-907) privilégiaient les rubis pour leurs talismans de guerre, convaincus qu’ils garantissaient courage et victoire.
Les rubis n’étaient pas seulement utilisés pour la protection personnelle, mais aussi pour celle des bâtiments impériaux et religieux. Ils étaient souvent scellés dans les fondations des temples, des palais et des tombeaux impériaux, une pratique visant à assurer la prospérité, l’harmonie et l’équilibre du feng shui. La croyance voulait que la présence de rubis protège la demeure contre les influences négatives et favorise une ascension sociale et politique à ses occupants.
Une légende célèbre illustre la valeur inestimable du rubis en Chine : il est rapporté que l’empereur Kublai Khan, fondateur de la dynastie Yuan (1271-1368), aurait proposé une ville entière en échange d’un rubis d’une qualité exceptionnelle. Cette anecdote souligne l’extrême prestige accordé à cette gemme, perçue comme un symbole de pouvoir absolu et de souveraineté divine. Dans la culture chinoise, le rubis était souvent associé à l’empereur lui-même, dont la robe était de couleur pourpre ou rouge foncé, et qui incarnait l’autorité céleste.
Le commerce des rubis en Chine était florissant dès 200 avant J.-C., notamment grâce aux échanges effectués sur la route de la soie, reliant la Chine aux royaumes d’Asie centrale, du Moyen-Orient et d’Europe. Les rubis figuraient parmi les marchandises les plus précieuses, aux côtés des épices, de la soie et des pierres semi-précieuses. Ils étaient particulièrement prisés par les élites chinoises et souvent montés en parures, en sceaux impériaux ou en objets rituels.
Certains textes anciens mentionnent également une croyance selon laquelle le rubis pouvait illuminer l’obscurité, une métaphore de sa capacité à apporter clarté et sagesse à son porteur. En médecine traditionnelle chinoise, il était parfois réduit en poudre et intégré dans des remèdes destinés à stimuler l’énergie vitale (Qi) et à renforcer la santé.

lithothérapie du rubis
Collier "Fleur de rubis"

Le rubis a été introduit en Europe méditerranéenne par les Grecs et les Étrusques dès 500 avant J.-C., devenant rapidement un élément essentiel de la parure aristocratique et des objets rituels. Ces civilisations antiques, fascinées par l’éclat flamboyant du rubis, l’associaient à des concepts fondamentaux tels que le feu, la vitalité et la protection divine.

Les Grecs de l’Antiquité considéraient le rubis comme une pierre imprégnée d’une énergie solaire, censée conférer force, courage et passion à celui qui le portait. Selon certaines croyances, un rubis d’une brillance exceptionnelle était perçu comme un signe de bienveillance des dieux, tandis qu’un rubis dont l’éclat s’affaiblissait pouvait être interprété comme un mauvais présage.
L’une des croyances les plus répandues était que les sceaux taillés en rubis possédaient des propriétés magiques. On disait que ces sceaux avaient la capacité de faire fondre la cire utilisée pour sceller les documents, renforçant ainsi l’idée que cette pierre dégageait une chaleur intrinsèque. Les rois et les aristocrates grecs utilisaient ces sceaux non seulement pour authentifier leurs décrets et contrats, mais aussi pour protéger ces documents de toute altération ou falsification, renforçant leur caractère sacré et inviolable.
Dans la tradition grecque, le rubis était également lié aux divinités associées à la guerre et à la passion, comme Arès (Mars pour les Romains), dieu de la guerre, et Aphrodite (Vénus), déesse de l’amour et de la beauté. Cette double association en faisait une pierre ambivalente, à la fois symbole de puissance guerrière et d’élan amoureux.

Chez les Étrusques, peuple fascinant de l’Italie antique, le rubis était particulièrement apprécié pour sa profonde signification religieuse et funéraire. Il était fréquemment utilisé pour orner les amulettes et les talismans protecteurs, souvent gravés de motifs représentant des divinités ou des scènes mythologiques. Certains rubis étaient également déposés dans les tombeaux des élites, afin d’accompagner les défunts dans l’au-delà et de leur assurer prospérité et protection spirituelle.
L’artisanat étrusque, reconnu pour son raffinement, exploitait la couleur vibrante du rubis en l’incrustant dans des parures en or, notamment des bagues, des fibules et des diadèmes. Ce peuple croyait que le rubis intensifiait l’énergie vitale et qu’il permettait d’établir un lien privilégié avec les forces célestes.

Les Romains, tout comme les Grecs, utilisaient le terme carbunculus pour désigner les pierres précieuses rouges et brillantes, y compris le rubis, mais aussi le spinelle et le grenat. Ce mot, signifiant littéralement « petit charbon ardent », évoquait l’éclat intense et la brillance de ces gemmes, que les Anciens assimilaient souvent à une flamme intérieure.
Toutefois, bien que le rubis ait été connu à Rome, il était extrêmement rare et onéreux, ce qui limitait son usage. En raison de sa dureté exceptionnelle et de la difficulté à le tailler avec les outils de l’époque, les lapidaires romains lui préféraient généralement le spinelle, qui offrait une apparence similaire mais était plus facile à graver et à sculpter. Ainsi, contrairement aux Grecs, les Romains n’utilisaient que très peu le rubis pour les sceaux gravés et les intailles, qui étaient des pierres précieuses finement sculptées servant de cachets personnels ou de bijoux.
Malgré cela, le rubis était hautement apprécié dans les sphères aristocratiques et impériales, où il était considéré comme un symbole de puissance, de prestige et de protection divine. Certains textes antiques rapportent que les généraux romains portaient des pierres rouges en talisman, convaincus qu’elles leur assureraient la victoire et la protection sur le champ de bataille.
Le commerce des pierres précieuses rouges, y compris le rubis, prospérait à l’époque romaine, notamment grâce aux routes commerciales reliant l’Inde et la Perse. Les marchands romains rapportaient parfois des rubis d’Orient via la Route de la Soie ou par les ports égyptiens, où ils arrivaient après un long périple depuis les mines d’Asie du Sud-Est. Certains historiens suggèrent que les Romains ne faisaient pas toujours la distinction entre le rubis birman, le spinelle et d’autres pierres rouges, ce qui explique pourquoi le terme carbunculus englobait plusieurs gemmes différentes.
Dans un contexte plus symbolique, les Romains associaient souvent les pierres précieuses rouges à Mars, le dieu de la guerre, mais aussi à Vénus, déesse de l’amour et de la beauté. Cette dualité entre force guerrière et passion ardente renforçait l’aura mystique du rubis, en faisant une pierre prisée aussi bien par les soldats que par les nobles et les courtisanes.

Au Moyen Âge en Europe, le rubis était considéré comme une pierre de pouvoir et de protection, associée au courage, à la passion et à la noblesse. Sa couleur rouge intense évoquait à la fois le sang et le feu, ce qui lui conférait une double signification : celle du sacrifice et du courage sur le champ de bataille, mais aussi de la passion amoureuse et de la force vitale.
Les souverains et les chevaliers le portaient souvent comme un talisman, le considérant comme un garde du corps mystique. De nombreuses couronnes royales étaient ornées de rubis, car on pensait que la pierre renforçait l’autorité du roi et éloignait les complots et les trahisons. On disait aussi que le rubis s'assombrissait si son porteur était menacé par un danger imminent, notamment la trahison ou la maladie. Cette croyance était si répandue que certains monarques prenaient la couleur de leur pierre très au sérieux et la surveillaient attentivement.
Le rubis était aussi un symbole de foi et de protection divine. Il était souvent serti sur les reliquaires, les croix et les anneaux épiscopaux, car on croyait qu’il guidait l’âme et protégeait contre les forces du mal. Il figurait également sur les armes des chevaliers et les broderies de leurs tuniques, dans l’espoir d’assurer leur invincibilité au combat.
Le rubis était également appelé "carboncle", un terme médiéval qui englobait plusieurs pierres rouges, dont le spinelle et le grenat. On racontait que le carboncle rayonnait d’une lueur propre, illuminant les ténèbres sans qu’il soit besoin d’une autre source de lumière. Cette croyance explique pourquoi les dragons et certaines créatures mythologiques étaient souvent représentés avec un rubis enchâssé sur leur front. Ce joyau leur aurait permis de voir dans le noir et d’accroître leur intelligence ou leur clairvoyance.
Dans la littérature médiévale, le rubis est mentionné comme une pierre précieuse des héros et des figures légendaires. Il apparaît notamment dans des récits arthuriens et dans des poèmes chevaleresques, où il est parfois décrit comme un joyau doté de propriétés magiques. Certains textes affirment même qu’un rubis placé sous la langue permettait de parler toutes les langues et d’accéder à la sagesse universelle.
Enfin, sur le plan médical, les médecins médiévaux prescrivaient parfois des élixirs contenant du rubis broyé, censés revitaliser le sang et renforcer le cœur. On lui attribuait des vertus contre la mélancolie et les troubles cardiaques, et il était parfois utilisé dans des remèdes alchimiques visant à prolonger la vie.

Dans la tradition chrétienne, le rubis a toujours été perçu comme une pierre précieuse empreinte de valeurs spirituelles et mystiques. Sa couleur rouge profond évoquait le sang du Christ, symbole de son sacrifice et de la rédemption des péchés. Il représentait également le feu divin, la passion de la foi et la puissance de l’amour de Dieu.
Le rubis était considéré comme l’une des pierres précieuses du paradis, et certains écrits théologiques du Moyen Âge le décrivaient comme une gemme illuminant les demeures célestes. Il était aussi associé aux anges et aux martyrs, dont le sang versé était vu comme un reflet terrestre de la lumière divine contenue dans la pierre.
Dans l’Église catholique, le rubis était un symbole de pouvoir et d’autorité spirituelle. Les cardinaux portaient une bague en or sertie d’un rubis, qui leur rappelait leur engagement à verser leur sang pour leur foi si nécessaire. Cette tradition a perduré jusqu’au concile œcuménique Vatican II (1962-1965), où elle a été progressivement abandonnée au profit d’un anneau plus sobre.
Le rubis est également mentionné dans la Bible, notamment dans l’Ancien Testament. Il est associé au pectoral d’Aaron, le premier grand prêtre d’Israël, décrit dans le livre de l’Exode (Ex 28, 17-21). Ce pectoral, orné de douze pierres précieuses, représentait les douze tribus d’Israël et servait d’intermédiaire entre Dieu et son peuple. Bien que l'identification exacte des pierres varie selon les traductions, le rubis est souvent cité parmi elles, incarnant la force et la protection divine.
Les théologiens médiévaux associaient également le rubis à la sagesse et à la justice divine. Il était considéré comme une pierre conférant discernement et clarté de jugement à ceux qui la portaient. Cette symbolique s’étendait aussi aux monarques chrétiens, qui voyaient dans le rubis une manifestation de leur droit divin à gouverner.
Enfin, le rubis était parfois utilisé dans la confection de reliquaires, de croix serties et d’ornements sacerdotaux. Il figurait sur certains manuscrits enluminés, où il était représenté pour souligner le caractère sacré de certaines paroles.

les bienfaits du rubis
Bague "Mon étoile avec un rubis"

Le rubis occupe une place particulière dans la tradition islamique, où il est souvent perçu comme une pierre précieuse d’origine divine. Selon certaines interprétations mystiques, il aurait joué un rôle dans la création du monde.
D’après un hadith rapporté par l’exégèse islamique, avant la création de la Terre, le Trône divin reposait sur une mer de lumière, et certains récits symboliques mentionnent que cette lumière était semblable à l’éclat du rubis. Cette association renforce l’idée du rubis comme pierre de lumière, de pureté et de connexion spirituelle.
Une autre tradition raconte que Dieu aurait envoyé une maison de rubis à Adam pour qu’il y réside avec Ève, symbolisant ainsi la protection divine et l’abondance accordée à l’humanité. Cette maison aurait ensuite été remplacée par la Kaaba, qui, selon certaines légendes islamiques, aurait initialement été formée de pierres précieuses avant d’être reconstruite sous sa forme actuelle.
Le rubis est également mentionné dans plusieurs hadiths comme une pierre précieuse associée à la baraka (bénédiction). On lui attribue des vertus protectrices, notamment contre les maladies, les mauvais esprits et les influences néfastes. Dans certaines traditions, il est dit que le Prophète Muhammad aurait décrit le paradis comme un lieu où les palais sont faits de perles, de saphirs et de rubis, renforçant ainsi l’image du rubis comme symbole céleste et pierre de prestige.
Enfin, certains érudits musulmans, influencés par la tradition médiévale, considéraient le rubis comme une pierre d’énergie et de vitalité, liée au courage, à la protection et à la prospérité. Dans la médecine traditionnelle islamique, connue sous le nom de Tibb, le rubis était parfois utilisé sous forme de poudre pour ses propriétés purificatrices et revitalisantes.

Les souverains d’Orient accordaient une valeur inestimable au rubis, symbole de puissance, de prestige et de protection divine. Cette pierre précieuse ornait les couronnes, les trônes, les armes et les objets rituels des monarques et dignitaires de diverses civilisations.
Dans l’Empire perse, le rubis était considéré comme un talismane impérial. On lui attribuait le pouvoir de préserver la santé du souverain et de garantir la prospérité du royaume. Les anciens textes persans décrivent des rubis enchâssés dans les diadèmes des rois sassanides, censés leur conférer courage et clairvoyance.
Marco Polo, célèbre explorateur vénitien du XIIIe siècle, a rapporté dans ses récits la magnificence des rubis de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka) et de Siam (aujourd’hui Thaïlande), réputés pour leur éclat exceptionnel. Il raconte notamment l’histoire du roi de Ceylan, possédant un rubis si grand et si pur qu’aucun souverain étranger ne parvenait à l’acquérir, même en échange d’un trésor inestimable.
Un autre exemple frappant de l’importance des rubis dans l’Orient ancien est celui du calife de Bagdad, Al-Mustanṣir bi-llāh, qui, au XIIIe siècle, aurait versé un tribut colossal aux Turcs victorieux. Ce trésor comprenait un paon en or orné de pierres précieuses, dont des rubis pour les yeux, un coq au regard de rubis, et même un œuf entièrement taillé dans un rubis.

Le rubis, en tant que pierre précieuse associée aux 35 ans de mariage, incarne la force du lien conjugal, la passion durable et la profondeur des sentiments. Sa couleur rouge intense, qui évoque le feu et le sang, est souvent interprétée comme un reflet de l’amour ardent qui perdure malgré les années. En offrant un rubis pour cet anniversaire, on célèbre la solidité de l’union, la fidélité et l’engagement mutuel, soulignant ainsi la rareté et la préciosité du lien entre les époux.

Le rubis est également la pierre de naissance du mois de juillet, ce qui en fait un cadeau symbolique pour ceux nés sous ce mois d’été. Traditionnellement, on attribue aux pierres de naissance des vertus protectrices et porte-bonheur, et le rubis ne fait pas exception. Il est censé apporter énergie, courage et prospérité à son porteur. Son association avec le soleil et la chaleur en fait aussi une pierre de vitalité, renforçant la force intérieure et la motivation.

Dans certaines cultures, le rubis est aussi lié aux natifs du signe du <>Lion, qui domine en grande partie le mois de juillet. Il reflète leur caractère ardent, leur ambition et leur nature royale.

Les rubis célèbres

Le plus gros rubis découvert à ce jour pèse 3 421 carats et a été trouvé en 1961. Cette découverte exceptionnelle a immédiatement attiré l’attention des experts en gemmologie, fascinés par sa taille impressionnante et son intensité de couleur.
Dès son extraction, la pierre brute a suscité un grand intérêt sur le marché des gemmes. Habituellement, les rubis d’une telle taille sont extrêmement rares et difficiles à trouver dans un état exploitable, car ils présentent souvent des fissures internes ou des inclusions. Cependant, celui-ci était d’une qualité suffisante pour être taillé.
La pierre a été analysée par plusieurs experts avant d’être confiée à un atelier de taille. Le processus de découpe a été minutieusement étudié pour maximiser la conservation du poids et de la couleur du rubis. Après la taille, le plus gros morceau obtenu pesait 750 carats, ce qui en fait l’un des plus grands rubis taillés jamais enregistrés.
Fait intrigant, ce rubis n’a jamais reçu de nom officiel, ce qui est inhabituel pour une pierre de cette envergure. Cela pourrait être dû à son histoire floue après sa découverte, ou au fait qu’il soit resté entre les mains de collectionneurs privés sans jamais être intégré à une grande collection royale ou muséale.

La bague de Madame de Montespan, datant du début du XVIIIe siècle, est un exemple remarquable de l’utilisation du rubis dans la haute joaillerie de l’époque. Ce bijou précieux était orné d’un rubis sculpté représentant le profil de Madame de Montespan elle-même, une technique de gravure particulièrement raffinée et rare pour les pierres précieuses de cette dureté.
Madame de Montespan, célèbre maîtresse de Louis XIV, a exercé une influence considérable à la cour de France. Connue pour son goût du luxe et son amour des bijoux somptueux, elle possédait une collection impressionnante de pierres précieuses. Cette bague en rubis, finement ciselée, était à la fois un symbole de son pouvoir et un hommage à sa beauté.
Les techniques de gravure sur rubis étaient extrêmement complexes à cette époque, car le corindon (famille minérale du rubis) est une des pierres les plus dures après le diamant. La réalisation d’un camée aussi fin nécessitait un savoir-faire exceptionnel, ce qui en fait un chef-d’œuvre de la joaillerie du XVIIIe siècle.
Certaines sources mentionnent que cette bague aurait été commandée pour immortaliser la favorite royale sous une forme qui traverserait le temps, à l’instar des médailles antiques représentant les empereurs romains. Ce type de bijou était non seulement un objet de prestige, mais aussi un outil politique affirmant son influence à la cour du Roi-Soleil.
Il est difficile de savoir où se trouve aujourd’hui cette bague, car de nombreux joyaux de l’époque ont été démontés, fondus ou perdus au fil des siècles. Toutefois, si elle existe encore, elle constituerait une pièce d’exception pour les collectionneurs et les historiens de la joaillerie.

La Couronne de Saint Wenceslas, l’un des joyaux les plus précieux de la couronne de Bohême, fut commandée en 1346 par Charles IV, roi de Bohême et futur empereur du Saint-Empire romain germanique. Il la fit réaliser à l’occasion de son couronnement en 1347, non seulement comme un symbole de son pouvoir, mais aussi en hommage à Saint Wenceslas, le saint patron du royaume de Bohême.
Fabriquée en or pur, cette couronne est ornée de pierres précieuses exceptionnelles : 19 saphirs, 30 émeraudes, 20 perles, 44 spinelles, et au centre, un imposant rubis non taillé d’environ 250 carats, qui en est la pierre maîtresse.
Le rubis central de la couronne est l’un des plus grands rubis non taillés connus au monde. Sa taille et sa pureté en font une pièce extrêmement rare pour l’époque, où les gemmes étaient souvent taillées en cabochon ou facettées.
Dans la symbolique médiévale, le rubis était considéré comme une pierre liée au pouvoir divin, à la protection et à la force royale. Sa couleur rouge intense était associée au sang du Christ, renforçant son rôle spirituel et sacré dans la couronne.
En plaçant cette pierre au centre, Charles IV affirmait son lien avec la lignée des souverains de Bohême et la protection du saint patron Wenceslas. La couronne ne devait d’ailleurs être portée qu’en de rares occasions, principalement lors du sacre des rois de Bohême.
Aujourd’hui, la Couronne de Saint Wenceslas est conservée dans la cathédrale Saint-Guy au sein du Château de Prague. Son accès est extrêmement restreint : elle est protégée par sept clés, détenues par sept hauts dignitaires tchèques, dont le président de la République et l’archevêque de Prague.
Elle n’est exposée au public que très rarement, généralement pour des anniversaires importants liés à l’histoire de la Bohême ou de la République tchèque. Chaque apparition de la couronne est un événement majeur, attirant des milliers de visiteurs venus admirer ce joyau inestimable.

les vertus du rubis
Collier "Le berceau de la vie" avec un rubis

Le Carmen Lucia Ruby est un rubis birman exceptionnel de 23.10 carats, célèbre pour sa couleur rouge intense, qualifiée de "rouge sang de pigeon", qui est la teinte la plus recherchée pour un rubis. Cette pierre est considérée comme l’un des plus beaux rubis facettés exposés au public.
Originaire des mines de Mogok, en Birmanie (Myanmar), une région réputée pour produire les plus beaux rubis du monde, cette gemme se distingue par sa pureté et sa transparence, ce qui est extrêmement rare pour un rubis de cette taille. En effet, les rubis de grande taille sont souvent très inclus, mais le Carmen Lucia Ruby possède une clarté exceptionnelle, augmentant encore sa valeur.
Ce rubis doit son nom à Carmen Lucia Buck, l’épouse du Dr Peter Buck, un physicien et philanthrope américain. Lorsque Carmen Lucia tomba gravement malade, son mari souhaita lui offrir un bijou extraordinaire. Il acquit ce rubis monté sur une bague en platine sertie de diamants en 2000, mais, tragiquement, elle décéda avant de pouvoir le porter.
Profondément affecté, Peter Buck décida de faire don du rubis au Smithsonian Institution, en mémoire de son épouse. Il souhaitait que cette pierre exceptionnelle puisse être admirée par le public et témoigne de l’amour qu’il lui portait.
Le Carmen Lucia Ruby est aujourd’hui exposé au National Museum of Natural History, à Washington D.C., aux côtés du célèbre diamant Hope et d’autres pierres précieuses historiques. Il est considéré comme l’un des plus beaux rubis facettés du monde et reste l’un des plus grands rubis birmans de qualité gemme en exposition publique.

Le rubis de la paix a été découvert en 1919 dans les riches gisements de Mogok, en Birmanie (aujourd’hui Myanmar), une région mondialement célèbre pour produire les rubis les plus fins. Son nom est directement lié à un événement majeur de l’histoire mondiale : la signature du traité de Versailles, qui a officiellement mis fin à la Première Guerre mondiale cette même année.
Ce rubis birman exceptionnel est remarquable par sa forme ronde et son poids de 43 carats, une taille rare pour une pierre de cette qualité. Son éclat et sa couleur intense rouge sang de pigeon, une teinte recherchée en gemmologie, en font un rubis d’exception.
e nom de ce rubis n’a pas été choisi au hasard. En 1919, après quatre années de guerre dévastatrice, le monde aspirait à une paix durable. Le rubis de la paix est rapidement devenu un symbole d’espoir, de renouveau et de prospérité, incarnant la volonté de tourner la page après un conflit meurtrier.
Son association avec un traité aussi emblématique renforce la valeur historique et symbolique de cette gemme, rappelant le rôle que les pierres précieuses peuvent jouer dans l’histoire humaine, bien au-delà de leur simple beauté.
Après sa découverte, le rubis de la paix a été acquis par des collectionneurs privés et joailliers prestigieux. Cependant, peu d’informations sont disponibles sur son montage en bijou ou son propriétaire actuel. Comme de nombreuses gemmes légendaires, son histoire reste entourée d’un certain mystère, ce qui ne fait qu’accroître son aura et son attrait.
Aujourd’hui, cette pierre est reconnue comme l’un des plus beaux rubis birmans ayant traversé le XXe siècle, tant pour sa qualité exceptionnelle que pour la portée symbolique de son nom.

Le rubis Edwardes, pesant 167 carats, est l’un des plus grands et des plus remarquables rubis au monde. Il doit son nom à sir Herbert Benjamin Edwardes, un officier et administrateur britannique du XIXe siècle, connu pour son rôle dans l’Empire des Indes. Ce rubis se distingue par sa couleur rouge éclatante et sa translucidité exceptionnelle, une caractéristique rare pour une pierre de cette taille.
Le rubis Edwardes provient des mines de Mogok, en Birmanie (Myanmar), une région reconnue pour produire les rubis les plus fins et les plus prisés au monde. Les gemmes issues de cette localité sont renommées pour leur teinte rouge sang de pigeon, une nuance profonde et saturée qui reflète une forte concentration de chrome, élément responsable de la couleur intense du rubis.
Avec ses 167 carats, cette pierre fait partie des rubis taillés les plus imposants jamais découverts, bien que, contrairement aux gemmes destinées à la joaillerie, elle ait été préservée en tant que spécimen de collection plutôt que sertie dans un bijou.
Le rubis Edwardes est aujourd’hui conservé et exposé au Muséum d’histoire naturelle de Londres (Natural History Museum), où il est admiré par les passionnés de minéralogie et de gemmologie du monde entier. Son importance ne réside pas seulement dans sa taille, mais aussi dans sa pureté et son éclat, qui illustrent parfaitement la qualité exceptionnelle des rubis birmans.

Le rubis Gnaga Boh, également appelé "Seigneur Dragon", est un rubis de 44 carats à l’état brut, qui a été taillé pour atteindre 20 carats. Cette pierre précieuse, aux teintes rouge profond, appartient à la prestigieuse tradition des rubis birmans, réputés pour leur couleur éclatante et leur rareté exceptionnelle.
Ce rubis a été offert au roi Tharrawaddy Min (règne de 1837 à 1846), souverain de la dynastie Konbaung en Birmanie (aujourd’hui le Myanmar). Connu pour son goût prononcé pour les pierres précieuses et les objets de luxe, le roi Tharrawaddy considérait les gemmes comme des symboles de pouvoir et de protection divine.
En Birmanie, le rubis a toujours été perçu comme une pierre de royauté, associée à la force, à l’invincibilité et à la faveur des dieux. Le nom "Gnaga Boh", qui signifie "Seigneur Dragon", témoigne de cette croyance. Dans la culture birmane, le dragon est un gardien spirituel, représentant la force et la protection.
La taille de cette pierre a permis d’en révéler tout l’éclat, mais elle a aussi réduit son poids de moitié, ce qui est une perte conséquente pour un rubis d’une telle rareté. Il reste néanmoins l’un des rubis les plus célèbres liés à la royauté birmane, un symbole du faste et du raffinement de la cour du roi Tharrawaddy.

Le rubis Graff, pesant 8,62 carats, est un rubis d’une pureté remarquable, caractérisé par un rouge sang de pigeon, la couleur la plus prisée pour cette pierre précieuse. Son éclat intense et sa transparence exceptionnelle en font l’un des plus beaux rubis jamais découverts.
Cette pierre a été taillée et sertie par la maison Graff Diamonds, fondée par Laurence Graff, un joaillier britannique renommé pour son travail sur les diamants et pierres précieuses rares. Le rubis est monté sur une bague en platine, entouré de diamants taille trapèze, mettant en valeur sa couleur et son feu intérieur.
Lors de sa mise en vente aux enchères par Sotheby’s Genève en novembre 2014, le rubis Graff a atteint 8,6 millions de francs suisses (environ 6,8 millions d’euros à l’époque), établissant un record mondial du prix au carat pour un rubis. Son prix s’explique par plusieurs facteurs : Sa couleur rouge sang de pigeon, extrêmement rare et recherchée.; Sa pureté et sa transparence, rares pour un rubis de cette taille, Son origine birmane, la Birmanie étant la source des plus beaux rubis du monde; et Son association avec la maison Graff, connue pour travailler avec les gemmes les plus prestigieuses. Le rubis Graff est aujourd’hui considéré comme l’un des rubis les plus parfaits jamais vendus, un chef-d’œuvre de la haute joaillerie et un symbole du luxe ultime.

Le rubis Hixon, d’un poids impressionnant de 196 carats, est un rubis brut d’une pureté exceptionnelle, extrait en Birmanie, une région réputée pour produire les plus beaux rubis du monde. Cette pierre se distingue par sa couleur rouge intense, souvent comparée au légendaire rouge sang de pigeon, ainsi que par son éclat naturel, remarquable pour un rubis non taillé.
Contrairement à d’autres rubis célèbres souvent montés en joaillerie, le rubis Hixon est conservé à l’état brut, permettant aux gemmologues et passionnés de minéralogie d’admirer sa formation naturelle et ses cristaux bien développés. Il fait partie des pièces les plus précieuses de la collection du Natural History Museum of Los Angeles County, aux États-Unis.
Ce musée, reconnu pour sa collection exceptionnelle de minéraux et pierres précieuses, expose le rubis Hixon comme un exemple parfait de la cristallisation naturelle des corindons, aux côtés d’autres gemmes rares.
Le rubis Hixon est souvent considéré comme l’un des plus beaux rubis bruts jamais découverts, non seulement en raison de sa taille impressionnante, mais aussi de sa clarté inhabituelle pour une pierre non taillée. Il est utilisé comme référence dans l’étude des corindons et reste un exemple emblématique de la beauté brute et naturelle du rubis.

Le rubis Maung Lin, originaire de Birmanie, est l’un des plus impressionnants rubis bruts jamais découverts, avec un poids initial de 400 carats. Cette pierre d’une qualité exceptionnelle témoigne de la richesse des gisements birmans, en particulier ceux de la vallée de Mogok, reconnue comme la source des rubis les plus fins au monde.
En raison de sa taille colossale, le rubis Maung Lin a été découpé en trois parties distinctes, une décision souvent prise pour maximiser la valeur commerciale des pierres précieuses. Une des parties a été laissée brute, conservant ainsi sa forme naturelle, ce qui est rare pour un rubis de cette taille et de cette qualité. Les deux autres morceaux ont été taillés, donnant naissance à des rubis de 70 carats et 45 carats, qui ont été utilisés dans la joaillerie de prestige.
Le rubis Maung Lin est un parfait exemple de l’excellence des gemmes birmanes, souvent caractérisées par leur couleur rouge intense, leur pureté et leur luminosité exceptionnelle. Son histoire illustre également les pratiques de taille et d’optimisation des gemmes, qui permettent d’obtenir plusieurs pierres précieuses à partir d’un même cristal brut.
Sa renommée et son impressionnante taille initiale en font une référence majeure dans l’étude des rubis et un exemple emblématique de la richesse minéralogique de la Birmanie.

Le rubis Nixon, d’un poids impressionnant de 196,1 carats, est une pierre précieuse originaire de Birmanie, l’une des sources les plus renommées pour les rubis d’exception. Son éclat naturel et sa translucidité en font une gemme remarquable, souvent comparée à d’autres rubis célèbres pour sa qualité et son intensité de couleur.
Ce rubis se distingue par sa teinte rouge profond, typique des rubis provenant de la vallée de Mogok, un gisement réputé pour produire les pierres les plus recherchées au monde. La richesse en chrome de ces gisements confère aux rubis une luminosité et une saturation uniques, les rendant particulièrement prisés dans l’univers de la joaillerie et de la collection.
Contrairement à de nombreux rubis taillés pour être montés en bijoux, le rubis Nixon a été préservé dans son état brut, ce qui en fait un spécimen particulièrement apprécié par les gemmologues et les collectionneurs. Son impressionnante taille et sa forme naturelle permettent d’admirer les caractéristiques internes du cristal et ses inclusions, qui témoignent de son authenticité et de son origine géologique.
Comme d’autres rubis emblématiques issus des gisements birmans, le rubis Nixon est un parfait exemple de la richesse minéralogique de la région, confirmant la Birmanie comme l’un des berceaux des rubis les plus prisés du monde. Sa préservation dans les collections gemmologiques permet d’étudier en détail les spécificités des rubis naturels de grande taille et de comprendre les processus de formation des pierres précieuses.

Le rubis Sunrise, pesant 25,59 carats (et non 25,60), est une pierre d’une pureté et d’une intensité de couleur extraordinaires. Classé dans la catégorie très prisée du rouge "sang de pigeon", il est reconnu pour sa saturation parfaite et son éclat lumineux, des critères essentiels pour distinguer les rubis d’exception.
Ce rubis doit son nom au célèbre poème "Le Soleil Levant", attribué à un auteur du XIIIe siècle, dont le texte évoque la beauté radieuse et la puissance de la lumière matinale. Cette association renforce la symbolique du rubis, souvent perçu comme une pierre incarnant la vitalité, la force et la passion.
Le 12 mai 2015, le rubis Sunrise a été mis aux enchères chez Sotheby’s à Genève et a atteint la somme record de 30,3 millions de dollars US, soit plus d’un million de dollars par carat, faisant de lui le rubis le plus cher jamais vendu. Son prix exceptionnel s’explique par sa provenance birmane, sa couleur rare, son absence de traitement thermique et son montage signé Cartier.
Ce rubis est monté sur une bague en platine sertie de diamants, un chef-d’œuvre réalisé par la maison Cartier, l’une des plus prestigieuses maisons de haute joaillerie au monde. Son design met en valeur l’éclat profond du rubis, en l’entourant d’un sertissage élégant qui sublime la pierre tout en renforçant son éclat.
Le rubis Sunrise provient des mines de Birmanie, reconnues pour produire les plus beaux rubis au monde. Ces pierres doivent leur couleur rouge intense à une forte teneur en chrome, qui leur confère cette teinte recherchée et leur fluorescence sous lumière UV. La qualité de ce rubis, associée à son histoire et à son prestige, explique son statut unique dans le monde de la gemmologie et de la haute joaillerie.

Le sceau-portrait d’Alexandre le Grand, un rubis gravé de 15 carats, est une pièce d’une importance historique et symbolique considérable. Il s’agit d’un intaille, une pierre précieuse sculptée en creux, représentant le visage d’Alexandre le Grand, figure mythique de la conquête et du pouvoir absolu.
Ce sceau aurait appartenu à l’empereur Auguste, qui l’utilisait pour sceller ses documents officiels. Auguste, premier empereur de Rome (règne de 27 av. J.-C. à 14 apr. J.-C.), était fasciné par Alexandre, qu’il considérait comme un modèle de souveraineté universelle. Il est dit que ce rubis aurait ensuite été transmis de génération en génération, devenant un insigne du pouvoir impérial et passant entre les mains de plusieurs empereurs romains, jusqu’à Vespasien (règne de 69 à 79 apr. J.-C.).
Après la chute de l’Empire romain, ce sceau aurait réapparu à la cour des rois de France, renforçant l’idée d’une continuité entre la grandeur de Rome et la monarchie française. Il est probable que ce rubis ait été remonté sur des insignes royaux ou intégré à un bijou précieux.
Malheureusement, aucune trace de ce rubis n’a été retrouvée après plusieurs siècles d’histoire. Il pourrait avoir été volé, perdu ou détruit au fil des guerres et des pillages qui ont marqué l’Europe. Certains historiens supposent qu’il pourrait encore se trouver dans une collection privée ou dans un trésor caché.

Les vertus et bienfaits du rubis

Le rubis, une variété rouge du corindon, partage certaines propriétés avec le saphir, mais il se distingue par son énergie ardente et sa symbolique profondément liée au feu, à la vitalité et à la passion. Depuis l’Antiquité, il est vénéré pour ses vertus supposées, tant physiques que spirituelles.

  • Le rubis est traditionnellement associé au sang et au cœur. Il est considéré comme un régulateur du système cardiovasculaire, favorisant une meilleure circulation sanguine et aidant à combattre la fatigue et l’anémie. On le disait utilisé pour renforcer le cœur et prévenir les AVC.
  • Le rubis est souvent associé à une stimulation des reins, des glandes surrénales et du foie. Il pourrait aider à réduire le taux de cholestérol et améliorer la détoxification de l’organisme. Certains lui attribuent également des bienfaits pour le pancréas, en lien avec la régulation du sucre dans le sang.
  • Dans plusieurs traditions, le rubis était porté par les femmes souhaitant concevoir un enfant, car on le croyait lié à la fertilité et à la vitalité sexuelle. Il est aussi associé à la régulation des cycles menstruels et pourrait atténuer les douleurs liées aux menstruations.
  • On lui prête des vertus contre la fièvre, les infections et les maladies inflammatoires. Certains l’utilisaient également pour atténuer les problèmes respiratoires, notamment l’asthme et les bronchites.
  • Selon certaines croyances, le rubis pourrait soulager les troubles digestifs, notamment les diarrhées chroniques et les douleurs intestinales. Il était parfois utilisé pour stimuler le métabolisme et favoriser une meilleure assimilation des nutriments.
  • En raison de son énergie stimulante, le rubis est parfois associé au soulagement des douleurs liées à l’arthrite et aux rhumatismes. Il pourrait également favoriser la récupération après un effort physique intense.
  • Grâce à son lien symbolique avec le sang, le rubis est aussi associé à la régénération des tissus et à une cicatrisation plus rapide des plaies.
  • Pierre du dynamisme et de l’endurance, le rubis est souvent recommandé aux personnes fatiguées ou manquant d’énergie. Cependant, il est déconseillé aux personnes hypertendues ou sujettes au stress, car il pourrait amplifier l’excès d’énergie et exacerber l’anxiété.
  • Le rubis est historiquement considéré comme une pierre aphrodisiaque, favorisant la passion et la sensualité. Il symbolise un amour ardent et durable. Il était parfois placé sous l’oreiller des jeunes mariés pour stimuler la fécondité et renforcer l’union.
  • Dans les traditions asiatiques et européennes, le rubis était porté par les guerriers avant une bataille, car il était censé apporter bravoure et protection. Il stimulerait la force mentale, la volonté et la persévérance.
  • Dans certaines croyances anciennes, le rubis était censé éloigner le mal et repousser la malchance. Il était porté comme un talisman contre les poisons et les influences négatives.

 

Vertus du saphir Vertus de la couleur rouge Le rubis comme pierre de naissance

Alerte Veuillez noter que toutes les propriétés curatives présentées pour les pierres sont recueillies auprès de diverses sources. Cette information est fournie à titre de service et ne vise pas à traiter des conditions médicales. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour des problèmes médicaux graves et de ne pas utiliser les pierres précieuses comme seul traitement.

Liste des pierres commençant par la lettre :

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Exemples de bijoux avec un rubis

La rose d’orient, boucles d’oreilles rosace en argent et rubis
134,00 Euros
Mama Quilla, pendentif pierre de naissance en argent et rubis
Personnalisé
Ekadaura, bracelet rond en argent et pierre de naissance (grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine, turquoise)
Vendu
Fleur de rubis, collier botanique en argent et rubis
Personnalisé
Constance, bague pierre de naissance en argent, grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine ou turquoise
Vendu
Ophrys, boucles d’oreilles mandala d’orchidée en argent et rubis
Vendu
Suzani, boucles d’oreilles broderie asiatique en argent et rubis
Vendu
Adasam, boucles d’oreilles triangle en argent et pierre de naissance (grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine, turquoise)
Vendu
Daura, boucles d’oreilles rondes en argent et pierre de naissance (grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine, turquoise)
Vendu
Ayatai, pendentif rectangle en argent et pierre de naissance (grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine, turquoise)
Vendu
Daurai, pendentif rond en argent et pierre de naissance (grenat, améthyste, aigue-marine, pierre de lune, onyx, alexandrite, rubis, péridot, saphir, opale, citrine, turquoise)
Vendu

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pierres aux vertus thérapeutiques
Environ 10,00 Euros
Dictionnaire de lithothérapie holistique
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